Un comptable se réfugie la journée dans ses chiffres et la nuit dans un bar où il retrouve depuis dix ans les mêmes amis. Le visage protégé par une écharpe, on ne sait rien de son passé. Pourtant, un soir, il est obligé de se dévoiler. Tous découvrent qu'il a été défiguré. L'homme commence à se raconter. Léger et aérien en apparence, ce récit devient le roman d'un homme qui se souvient et survit – vivante et poétique incarnation d'une nation qui survit aux traumatismes de l'Histoire.

Notre avis :

Le thème : une cicatrice ou comment y faire face pour survivre. Ce roman parle de l’amitié, de la différence, des douleurs de la vie et de la résilience. Au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture, les personnages se dévoilent et sont attachants car chacun d’eux porte une blessure plus ou moins cicatrisée. Construction originale et parfois déconcertante, l’auteur joue sur le rythme en alternant la platitude des journées de travail et l’émotion soutenue des veillées, entrecoupé de situations cocasses qui décrivent intelligemment les blessures et les failles humaines. Belle écriture, très poétique et fine. Un premier roman à lire.

Écriture = 4/5 Intérêt = 4/5

 Coup de cœur du Club !

Vous souffrez d’un trouble dont l’origine est d’ordre psychologique ? Stress ? Phobie irrationnelle ? Troubles de vérification compulsive ? Vous frappez à la bonne porte en allant à la clinique Irabu. Dans le sous-sol du bâtiment vous trouverez le petit cabinet de ce praticien hors-norme : le docteur Irabu. Aidé de son infirmière sexy et soupe au lait, vos troubles disparaîtrons comme par magie… ou presque.

Notre avis : A prendre à la rigolade !

Rendez-vous avec un psychiatre plus fou que ses patients et des méthodes pas toujours compréhensibles mais efficaces. Le traitement démarre toujours par une piqure et donne lieu à des situations cocasses. Un patient souffrant de priapisme, une jeune femme narcissique suivie par des pervers, un lycéen accro à son portable, … on découvre quelques personnages névrosés, qui dépeignent les travers de la société japonaise.

Ecriture simple, drôle et différente du style japonais connu. Et avec du rire en prime.

Écriture = 3/5 Intérêt = 5/5

Dans le fin fond de la province française, Émile, un petit vieux, se la coule douce. Il pêche, il cuisine, il boit des petits canons au bistrot du coin, mais il est veuf donc seul. Il s’entend tout de même très bien avec Edmond, il pensait bien le connaître, mais chacun a ses petits jardins secrets. Ceux d’Edmond sont la peinture (et plus particulièrement les nues), et surtout les rencontres grâce à une agence. Émile se retrouve perturbé par ces possibilités, la mort brutale de son ami le fait encore plus réfléchir. Et si la vie n’était tout simplement pas encore finie ?

Notre avis :

Sujet sensible traité avec humanité, tendresse et au final bien optimiste. Hommage au temps qui passe, à l’amour, à l’amitié et qui nous rassure pour la suite !

L’auteur, qui n’est que quadragénaire, nous décrit ici une psychologie fine et juste des séniors avec beaucoup d’humour. Le dessin est tremblotant comme ces petits vieux, et le trait, naïf comme le personnage d’Émile. Le rendez-vous au bistrot du coin avec d’autres petits vieux, les petits moments au coin de la télé, l’horizon qui se rétrécit, … pas vraiment tentant et puis Émile se lance, et nous embarque dans son périple avec sa voiture rouge et là ….

Une BD qui vous laissera le sourire aux lèvres.

Graphisme = 4/5 Intérêt = 4/5 Scénario = 4/5