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Sélection n° 53 du 19 mars 2018

Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d'être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l'ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec. Il faut dire que la tentation est grande d'investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu'il soit construit.

 

 

Notre avis : Huis clos entre 2 hommes, où l’accusé déroule le film de sa vie sous forme d’une longue confession similaire à une plaidoirie, celle d’un homme simple parsemée de doutes, d’interrogations, de renoncements. Le juge endosse le rôle d’un psychologue poussant cet homme dans ses retranchements.  L’auteur arrive à nous promener dans l’univers de cet homme humble et défait grâce à une écriture qui semble simple. Belle réflexion sur la justice des hommes, les responsabilités individuelles, les choix moreaux, les mécanismes qui mènent au drame. On a aimé, à lire …

 

 

Ecriture = 5/5                        Intérêt = 5/5

 

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

 

 

Notre avis : Découverte de la guerre ethnique fratricide entre Tutsis et Hutus,côté Burundi. L’auteur nous décrit l’enfance heureuse de Gabriel avant la guerre, la découverte des identités ethniques et la montée de la violence. Il reconstitue le monde disparu pour cet enfant : l’ambiance de sa ville avant la guerre, puis au début de la guerre et la ville divisée entre quartiers hutu et quartier tutsi. On y retrouve les thèmes du métissage, de l’exil, du racisme, des méfaits de la colonisation vécu par un enfant. Belle écriture.

 

 

Ecriture = 4/5             Intérêt = 4/5

 

 

Jbara habite à Tafafilt. Personne ne connait par ce que Tafafilt c'est la mort. Pour une jeune fille de 16 ans il n'y a rien. Elle s'occupe de ses chèvres et donne son corps pour quelques friandises. Elle parle à Allah, aussi, beaucoup, passionnément. C'est le seul qui l'écoute alors qu'elle est jetée sur les routes, qu'elle se prostitue pour survivre et même un peu plus… Adaptation du monologue de Saphia Azzeddine.

 

 

Notre avis : BD abordant un sujet tabou, la foi et la prostitution. Portrait sans concession d’une jeune femme qui rêve d’émancipation et refuse de se soumettre. L’héroïne Djara est drôle et attachante. Au travers de ses confidences à Allah, on suit le cheminement de ses pensées et comme dans un journal intime, on perçoit les moments où elle se sent libre, femme, ou au contraire les moments de honte, de manque de foi. Certaines scènes sont assez crues voire révoltantes mais l'humour est toujours présent et les vignettes aux couleurs chaudes adoucissent un peu les choses.

 

 

Graphisme = 5/5                    Intérêt = 4/5               Scénario = 4/5